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Cette vertu qui nous fait tenir pour vrai le bon qui devrait être.
L’espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5). À chacun d’en inventer les mises en œuvre. Pour ma part, je voudrais partager cette intention d’une belle année du « nous ». Que nos Églises étendent leur force de communion à toutes les réalités sociales de nos pays ; qu’elles inspirent autour d’elles des logiques de rassemblement. Partout on constate que l’individualisme libéral ne tient aucune de ses promesses de bonheur et de paix. Parler en « je » est certes nécessaire et juste ; mais ne parler qu’en « je » est une défaite. Le « nous » est toujours là, attendant notre concours personnel. C’est un enjeu majeur pour notre vivre ensemble en démocratie, comme pour l’épanouissement de tous nos appels intérieurs.
Nous avons peut-être fait cette expérience ordinaire en temps de fête de nous tenir près d’un feu. Au petit matin, l’âtre de la cheminée est couvert d’un tas de cendres. Cette vision dit-elle tout de ce qui est ? L’espérance vient ici dire à la raison que des braises s’y dissimulent encore. Rien n’est certain évidemment, mais cela pourrait bien constituer la vérité du jour nouveau. Pour filer la métaphore, disons ouvertement que « nous » est une braise qui peut rallumer le feu qui éclaire et réchauffe notre monde et que les ego qui prennent toute la place sur le devant la scène sont de la cendre qui volera au vent.
L’espérance est cette vertu – cette « force », en latin – qui nous fait tenir pour vrai le bon qui devrait être.
Arnaud Alibert, assomptionniste, rédacteur en chef à La Croix
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