Image Panorama juillet 2019 |
... vers ces immenses multitudes assoiffées du Christ.
Le pélagianisme actuel : la volonté sans la grâce
L’expérience nous montre que ce n’est pas la connaissance qui nous rend meilleurs ni saints, mais la vie que nous menons. Mais là où le gnosticisme attribuait tout à la connaissance, le pélagianisme l’accorde à la volonté, à l’effort personnel, sans reconnaître le mystère de la grâce. « Si tu veux, tu peux ». Ce slogan, qui frôle la pensée magique, est trompeur, car la volonté humaine n’est pas parfaite, toute-puissante. Tous ne peuvent pas tout.
La grâce ne guérit pas toutes nos fragilités humaines. Elle agit de manière progressive dans notre histoire personnelle. Nul ne la mérite par ses œuvres, ne peut l’acheter par ses prières. Coopérer avec elle est un don de la grâce elle-même. Elle dépasse les capacités de notre intelligence et les forces de notre volonté. Nous ne pouvons qu’exprimer notre gratitude à Dieu pour son amour miséricordieux.
Au fond, l’absence de la reconnaissance sincère, douloureuse et priante de nos limites est ce qui empêche la grâce de mieux agir en nous, puisqu’on ne lui laisse pas de place pour réaliser ce bien possible qui s’insère dans un cheminement sincère et réel de croissance. La grâce, justement parce qu’elle suppose notre nature, ne fait pas de nous, d’un coup, des surhommes. Le prétendre serait placer trop de confiance en nous-mêmes.
Les nouveaux chrétiens pélagiens, constate le Pape, vivent l’obsession de la loi et non de l’amour, la fascination du pouvoir au lieu de la joie de l’Évangile, « l’ostentation dans le soin de la liturgie, de la doctrine et du prestige de l’Église » au lieu « de chercher ceux qui sont perdus parmi ces immenses multitudes assoiffées du Christ ». On soumet ainsi la grâce à quelques structures humaines et « la vie de l’Église se transforme en pièce de musée ».
Extrait de « Cinq ennemis de la sainteté «
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On m’a dit : « Le Seigneur veut venir chez toi,
Le Sauveur se tient à la porte de ton cœur. »
J’ai reçu cette annonce avec joie
Le jour approche maintenant et j’ai presque peur.
Le Sauveur se tient à la porte de ton cœur. »
J’ai reçu cette annonce avec joie
Le jour approche maintenant et j’ai presque peur.
Le grand Dieu lui-même vient chez la pauvre enfant.
Est-ce donc possible qu’il se plaise chez moi ?
Je crains qu’il n’y trouve vraiment rien de beau
Je suis si petite – Il est le Seigneur du monde !
Est-ce donc possible qu’il se plaise chez moi ?
Je crains qu’il n’y trouve vraiment rien de beau
Je suis si petite – Il est le Seigneur du monde !
Que lui dirai-je en guise de bienvenue ?
Qui peut m’aider et bien me conseiller ?
Je vais le demander à la Mère de Dieu ;
Elle sait sûrement ce qui plaît à Jésus.
Qui peut m’aider et bien me conseiller ?
Je vais le demander à la Mère de Dieu ;
Elle sait sûrement ce qui plaît à Jésus.
Marie me dit : « Mon enfant, sois sans crainte.
Pour les enfants, mon Fils a beaucoup de tendresse.
Les voir bons et joyeux, voilà ce qu’il désire.
Dans l’allégresse prépare-toi pour lui seul. »
Pour les enfants, mon Fils a beaucoup de tendresse.
Les voir bons et joyeux, voilà ce qu’il désire.
Dans l’allégresse prépare-toi pour lui seul. »
Édith Stein (+1942), philosophe allemande d‘origine juive
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