18 janvier 2015

LES MÈRES, NOS MÈRES, LA MÈRE DE L'ÉGLISE




Dans la famille il y a la mère. Chaque personne humaine doit la vie à une mère et presque toujours, elle lui doit une grande partie de l’existence qu’elle mènera ensuite, de sa formation humaine et spirituelle. Or, bien que la mère soit exaltée d’un point de vue symbolique – beaucoup de poèmes, beaucoup de jolies choses, sont dites sur elle – elle est peu écoutée et peu aidée dans la vie quotidienne, peu considérée dans le rôle central qu’elle joue dans la société. Et même, souvent, on profite du fait que les mères sont prêtes à se sacrifier pour leurs enfants pour « économiser » sur les dépenses sociales.
Il arrive que dans la communauté chrétienne aussi on ne prenne pas dûment en considération la mère, qu’on ne l’écoute pas beaucoup. Pourtant, au centre de la vie de l’Église, il y a la Mère de Jésus. Les mères, qui sont toujours prêtes à se sacrifier pour leurs enfants et, cela n’est pas rare, pour ceux des autres aussi, devraient trouver davantage d’écoute. Il faudrait mieux comprendre la lutte quotidienne qu’elles mènent pour être efficaces au travail, attentives et affectueuses en famille. Il faudrait mieux comprendre ce à quoi elles aspirent pour tirer le vrai et le meilleur parti de leur émancipation. Une mère a toujours des problèmes avec ses enfants, elle a toujours du travail. (...)
Les mères sont l'antidote le plus fort contre la propagation de l’individualisme égoïste.
L’« individu » est « ce qui est indivisible ». Les mères, elles, au contraire, se « divisent », dès l’instant où elles accueillent un fils pour le donner au monde et le faire grandir. Ce sont elles, les mères, qui haïssent le plus la guerre, cette guerre qui tue leurs enfants. (...)
Une société sans mères serait une société inhumaine, parce que les mères savent toujours témoigner de la tendresse, du dévouement, et de la force morale, même dans les pires moments. Les mères transmettent souvent aussi le sens le plus profond de la pratique religieuse : dans les premières prières, les premiers gestes de dévotion qu’un enfant apprend, s’inscrit la valeur de la foi qui caractérisera la vie d’un être humain. C’est un message que les mères croyantes savent transmettre sans beaucoup d’explications : ces explications arriveront après, mais le germe de la foi réside dans ces premiers et très précieux moments. Sans les mères, non seulement il n’y aurait pas de nouveaux fidèles, mais la foi perdrait une bonne partie de sa chaleur simple et profonde. Et l’Église est mère, avec tout cela, elle est notre mère ! Nous ne sommes pas des orphelins, nous sommes les enfants de l’Église, nous sommes les enfants de la Vierge et les enfants de nos mères. (...) C’est différent d’essayer de grandir dans la foi sans l’aide de Marie. C’est autre chose. C’est grandir dans la foi, oui, dans l’Eglise, oui, mais dans une Eglise orphelinat.
Une Eglise sans Marie est un orphelinat. Marie nous éduque, elle nous fait grandir, elle nous accompagne, elle touche les consciences. Elle sait toucher la conscience pour le repentir. L’Eglise sans Marie est un orphelinat.


Cathéchèse du pape François, 07/01/2015 (extraits)
zenit.org

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Marie tient une place éminente dans l’Eglise. « Par elle, nous sommes nés, par elle nous sommes nourris, par elle nous grandissons. Par elle nous sommes nés non pas au monde mais à Dieu. Par elle nous sommes nourris non de lait matériel mais de celui dont parle l’Apôtre (1 Co 3, 2). Par elle nous grandissons, non en taille, mais en vertu de l’âme ». Aelred énumère les titres de Marie : notre Mère, notre Souveraine, notre Sœur; elle est vénérée pour ses vertus : humilité, chasteté, charité. Elle sera dite aussi l’Auxiliatrice, par excellence, et la Nef (le navire) qui permet de traverser le monde pour rejoindre le Christ. Elle est « le type de la recherche de Dieu pour le moine » (Extrait du Sermon 20 sur l’Assomption, §§ 2-34).

Aelred de Rievaulx (1110-1167)
abbaye-timadeuc.fr

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