16 janvier 2015

DÉTRUIRE LA FOI PAR LA VIOLENCE?






On ne peut pas provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut pas se moquer de la foi. Dans un discours, je ne me souviens plus très bien où, le pape Benoît avait parlé de cette mentalité post-positiviste, de la métaphysique post-positiviste qui finit par conduire à croire que les religions ou les expressions religieuses sont une sorte de sous-culture, qu’elles sont tolérées, mais sont peu de chose, elles ne font pas partie de la culture des Lumières. C’est un héritage des Lumières. Tant de gens parlent mal des religions, s’en moquent, disons “jouent” avec la religion des autres. (...)  Toute religion a sa dignité, toute religion qui respecte la vie humaine, la personne humaine. Je ne peut pas m’en moquer.

Le pape François 
Interview sur la liberté d'expression (extrait)
zenit.org 

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[La vraie liberté] n’offense pas gratuitement, elle ne ridiculise pas et ne blesse pas les autres en les touchant dans ce qu’ils ont de plus à cœur, surtout en matière de religion et de foi. Peut-être est-il bien de ne pas accorder d’importance à ces attaques et de ne pas avoir de réactions qui sont ensuite manipulées et considérées, à tort, comme obscurantistes. Notamment parce que, pour nous chrétiens, la foi est un don gratuit de Dieu, qui la donne à qui Il veut. Et ceux qui la reçoivent non seulement ne peuvent pas l’imposer aux autres mais n’ont pas même le problème de la défendre des offenses parce que c’est le Seigneur qui pense à défendre le don de la foi. »

Mgr Antonios Aziz Mina, évêque copte catholique de Gizeh.
"La liberté est toujours responsable"
aleteia.org 17/01/2015

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Jean Jaurès, député socialiste célèbre en France (1859-1914), n’était pas croyant et avait fait élever sa fille par une institutrice très anticléricale pour être sûr de détruire dans l’âme de son enfant toute trace de la foi.
Or au soir d’un de ses plus beaux succès oratoires, rentrant chez lui tout joyeux de son triomphe, Jaurès entend frapper un coup léger à la porte de son bureau. Sa fille Germaine entre : « Père je suis heureuse et je viens vous faire savoir que j’ai fixé le choix de celui qui sera le compagnon de ma vie ». S’agenouillant alors devant son père, elle poursuit : « je veux me consacrer à Dieu dans la vie religieuse ».
Pour Jaurès ce fut comme un coup de foudre. Il n’eut que la force de demander : « Depuis quand penses-tu à ce projet ? ». « Depuis 4 ans Père. Un jour où je me promenais avec mon institutrice dans la campagne, nous avons trouvé un calvaire brisé et je m’amusais à en recoller les morceaux lorsque l’institutrice donna un coup de pied dedans. J’en eu de la peine et depuis ce jour, j’ai senti grandir en mon âme toute une semence d’idées que vous n’y avez pas jetées ». Puis elle baisa la main de son père. Il lui fit signe de se retirer…

Rapporté par Frère Albert Pfleger
Dans Fioretti de la Vierge Marie, Ephèse Diffusion, 
mariedenazareth.com

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L'attention pour les pauvres est dans l’Évangile et elle est dans la tradition de l’Église. Ce n’est pas une invention du communisme et il ne faut pas l’idéologiser, comme c’est arrivé plusieurs fois au cours de l’histoire. Quand elle arrive à vaincre ce que j’ai appelé la « globalisation de l’indifférence », l’Église est loin d’un quelconque intérêt politique et d’une quelconque idéologie : seulement mue par les paroles de Jésus, elle veut offrir sa contribution à la construction d’un monde où on s’occupe les uns des autres et où on prenne soin de l’autre.

Extrait du livre "Pape François. Cette économie tue",  Éd. Piemme, par Andrea Tornielli, coordinateur du site Vatican insider et Giacomo Galeazzi, journaliste du quotidien italien La Stampa
aleteia.org

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