20 octobre 2014

SYNODE: L'OECUMÉNISME A FAIT DU CHEMIN





(...) La persécution dont ma famille a été victime, il y a trois cent ans, est pour moi un aiguillon pour travailler à l’unité des chrétiens. Depuis, l’œcuménisme a fait du chemin : Au concile Vatican II, les autres chrétiens non catholiques étaient là comme « observateurs ». Aujourd’hui, nous sommes présents comme « délégués fraternels », que l’Eglise catholique veut honorer. (...) Et lors de la messe d’ouverture, nous étions au premier rang. Tout cela est le signe, non seulement de la volonté de vivre les textes sur l’œcuménisme, mais d’une fraternité spirituelle qui grandit entre nos Eglises. Je fais miennes ces paroles du psalmiste : « Qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères et sœurs de demeurer ensemble ! ».
On nous demande de participer, c'est-à-dire d’écouter, mais aussi de prendre la parole, pour dire ce que nous avons à dire.
(...) Comme les catholiques, nous sommes engagés dans une réflexion qui articule le message biblique sur le couple et la famille avec les défis que pose l’évolution de nos cultures ». Nous voulons prendre, avec les catholiques, la défense des plus vulnérables - la veuve et l’orphelin, comme dit la Bible - de ceux et celles qui, dans nos pays respectifs, souffrent : les sans voix, croyants ou non, qui ont besoin que les chrétiens soient le sel de la terre, qu’ils soient les mains, les bras et la parole du Christ, pour les protéger et dire la justice. Nous voulons dire aussi que le couple, nourri par l’amour, s’épanouit grâce à la construction du « je » de chacun. (...) 
Comme membre d’une Eglise protestante, que pensez-vous du Pape François ?
(...) Nous, les baptistes, nous nous sentons proche de ce pape qui dit qu’il veut une Eglise pauvre pour les pauvres et invite à aller aux périphéries… De ce pape qui encourage, non seulement à avoir la Bible sur soi et à en lire un passage chaque jour, mais à la lire en famille, comme il l’a fait dimanche dernier. Nous apprécions aussi les démarches de repentance et de pardon qu’il a faites, à Rome, vis-à-vis de certains évangéliques ou pentecôtistes, concernant certaines pages sombres de l’histoire de la dernière guerre… Déjà, en Argentine, il avait de bons rapports – connus - de collaboration fraternelle avec les évangéliques, très nombreux dans ce pays. (...) Personnellement, je prie pour lui, pour sa santé, et j’invite à le faire. Maintenant, attendons les textes, notamment sur l’œcuménisme et les 500 ans de la Réforme, qui vont suivre Evangelii Gaudium !
Notre foi, c’est l’annonce de la Bonne Nouvelle de l’Evangile de Jésus Christ. Bonne nouvelle : cela veut dire que l’annonce est joyeuse ! Quand le Pape François dit que les chrétiens ne doivent pas avoir « un air de carême sans Pâques », nous nous y retrouvons ! Nous partageons avec les catholiques le désir de proclamer à tous, avec audace, « la joie de l’Evangile ».

Membre de l’Alliance mondiale baptiste, Valérie Duval-Poujol fait partie des « délégués fraternels » au synode sur la famille. 
aleteia.org 14/10/2014 extraits de l'entretien


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