L’important est de vivre chaque chose avec Jésus et de les lui offrir par amour et par reconnaissance, confiant qu’il nous aime comme nous sommes.
« Elle [sa soeur Marie] me parlait à l’occasion d’un jeu bien connu, avec lequel nous nous amusions dans notre enfance. C’était un kaléidoscope, sorte de longue-vue à l’extrémité de laquelle on aperçoit de jolis dessins de diverses couleurs ; si l’on tourne l’instrument, ces dessins varient à l’infini. Cet objet, m’avait-elle dit, causait mon admiration, je me demandais ce qui pouvait produire un si charmant phénomène ; lorsqu’un jour, après un examen sérieux, je vis que c’étaient simplement quelques petits bouts de papiers et de laine jetés çà et là, et coupés n’importe comment. Je poursuivis mes recherches et j’aperçus trois glaces à l’intérieur du tube. J’avais la clé du problème. Ce fut pour moi l’image d’un grand mystère. Tant que nos actions, même les plus petites, ne sortent pas du foyer de l’amour, la Sainte Trinité, figurée par les glaces convergentes, leur donne un reflet et une beauté admirables. Oui, tant que l’amour est dans notre cœur, que nous ne nous éloignons pas de son centre, tout est bien et, comme dit saint Jean de la Croix : »L’amour sait tirer profit de tout, du bien et du mal qu’il trouve en moi et transformer toutes choses en soi.« Le bon Dieu, nous regardant par la petite lunette, c’est-à-dire comme à travers lui-même, trouve nos misérables pailles et nos plus insignifiantes actions toujours belles ; mais pour cela il ne faut pas s’éloigner du petit centre ! Car alors, de minces bouts de laine et de minuscules papiers, voilà ce qu’il verrait. » (CSG p.70-71)
"Le chemin des petites choses"
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Le carmel en France
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