Cent fois, mille fois je me suis tenu devant cette Vierge à l'Enfant; des douzaines de fois j'ai traversé son petit parvis de verdure au creux du contrefort surplombant un paysage grandiose, je venais contempler sa silhouette dorée derrière le fénestron. Elle pourrait être un véritable sanctuaire pour les gens de ma sorte, et il est bien dommage que je ne sois pas catholique et que je ne puisse pas du tout la prier. Mais ce que je ne peux confier à saint Antoine ou saint Ignace, à elle je peux le demander: qu'elle nous comprenne aussi, nous autres païens, et nous accepte comme nous sommes.
Je me crée pour la Madone un culte et une propre mythologie, car elle est le temple de ma piété, érigée entre Vénus et Krishna; cependant, comme symbole de l'âme, arc de lumière vivant et vivifiant qui relie les pôles de la terre, planant entre nature et esprit pour réveiller l'amour, la Mère de Dieu est pour moi la figure la plus sainte de toutes les religions; aussi, à certaines heures, je ne crois pas déplacé de lui accorder toute ma dévotion tout comme le ferait n'importe quel pèlerin de foi orthodoxe.
Hermann Hesse, écrivain allemand, puis suisse, 1877-1962
pour la fête de la Madone d'Ongero, Tessin - Suisse
Je me crée pour la Madone un culte et une propre mythologie, car elle est le temple de ma piété, érigée entre Vénus et Krishna; cependant, comme symbole de l'âme, arc de lumière vivant et vivifiant qui relie les pôles de la terre, planant entre nature et esprit pour réveiller l'amour, la Mère de Dieu est pour moi la figure la plus sainte de toutes les religions; aussi, à certaines heures, je ne crois pas déplacé de lui accorder toute ma dévotion tout comme le ferait n'importe quel pèlerin de foi orthodoxe.
Hermann Hesse, écrivain allemand, puis suisse, 1877-1962
pour la fête de la Madone d'Ongero, Tessin - Suisse
traduit de l'allemand
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"Je ne vous connais pas personnellement et pourtant j’ai l’impression que vous faites partie de ma vie depuis ma plus tendre enfance. Je vous croyais lointaine quand je vous regardais depuis ma cité de Montolivet. J’ai appris au fil des années que vous étiez accessible et proche, mère bienveillante de tous les Marseillais et des autres.
(…) Oui, je vous salue Marie, pour cet amour sans faille et ces bras qui enserrent. Vous êtes l’image d’une religion de rassemblement, qui répond aux croyants comme à ceux qui doutent. Vous êtes celle que l’on peut aller voir comme on irait voir une amie quand la peine, la crainte pour les siens, l’incertitude de l’avenir, le besoin d'être soutenu nous tenaille.
Nous pouvons engager avec vous l’un de ces dialogues intimes et simples qui nous rassurent. (…) Et puis, tout simplement, nous pouvons, avec ou sans foi, regarder l’horizon à vos côtés (…)."
Philippe Larue, journaliste
les-mots-de-l-actu.blog.laprovence.com, 07/12/2013
mariedenazareth.com
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"Je ne vous connais pas personnellement et pourtant j’ai l’impression que vous faites partie de ma vie depuis ma plus tendre enfance. Je vous croyais lointaine quand je vous regardais depuis ma cité de Montolivet. J’ai appris au fil des années que vous étiez accessible et proche, mère bienveillante de tous les Marseillais et des autres.
(…) Oui, je vous salue Marie, pour cet amour sans faille et ces bras qui enserrent. Vous êtes l’image d’une religion de rassemblement, qui répond aux croyants comme à ceux qui doutent. Vous êtes celle que l’on peut aller voir comme on irait voir une amie quand la peine, la crainte pour les siens, l’incertitude de l’avenir, le besoin d'être soutenu nous tenaille.
Nous pouvons engager avec vous l’un de ces dialogues intimes et simples qui nous rassurent. (…) Et puis, tout simplement, nous pouvons, avec ou sans foi, regarder l’horizon à vos côtés (…)."
les-mots-de-l-actu.blog.laprovence.com, 07/12/2013
mariedenazareth.com
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On peut bien sûr penser et souhaiter que tous les membres de l' Église soient uniquement préoccupés de faire la volonté de Dieu, mais il est clair que la famille que souhaite fonder Jésus a une extension plus large : sans parler de non-chrétiens ou même d’athées, les membres d’autres Églises ne feraient-ils pas eux aussi, peut-être de manière différente mais non moins réelle, ne serait-ce qu’en raison de leur droiture d’esprit, la volonté de Dieu ? N’en avons-nous pas de nombreux exemples autour de nous ? Réjouissons-nous certes de trouver dans l’Église catholique des frères et des sœurs de Jésus, mais ne limitons-pas cette fraternité à ses portails et réjouissons-nous « qu’il y ait plusieurs demeures dans la maison du Père » (* )
* Évangile selon saint Jean, chap 14, verset 2
Frère Hervé Ponsot, dominicain de Lille
Signe dans la Bible
méditation de Matthieu 12, 46-50
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