MARANATHA

"Le Seigneur est venu" (cf 1Cor 16,22)

"Acceptons-nous de nous poser devant Dieu tout simplement dans le silence, en nous rappelant que, sans bruit, son amour est déjà là qui nous précède?"

(...)

Si Dieu peut se manifester dans le silence des déserts ou la splendeur des basiliques, il n'y a pas planté sa tente. Dieu ne reste pas dans les lieux où nous l'attendons. Quand on croit avoir atteint le but, quand on pense avoir trouvé où Il demeure, nous sommes comblés, mais en même temps toujours assoiffés, satisfaits d'être arrivés au terme et renvoyés sur la route.

Il nous faut donc continuer à marcher car si Dieu demeure bien quelque part c'est dans ce désir, parfois brûlant, parfois balbutiant, qui se creuse en nous quand nous avançons vers lui. Ce désir c'est la crèche que nous préparons pour qu'il y naisse, lui qui n'a pas trouvé de place dans les sanctuaires, les palais et les hôtelleries de son temps. Ce désir, c'est le cri de notre prière qui l'appelle : notre cœur veut demeurer en toi, viens Seigneur Jésus, viens ne tarde plus !

Frère Jacques-Benoît Rauscher, dominicain de Lille

in aventdanslaville.org

* Marana tha  - mot composé araméen pouvant être traduit dans le sens d' une supplication [à l'impératif] "Viens, Seigneur!", ou d' une acclamation [au passé de l'indicatif] "Le Seigneur est venu" (cf 1 Cor.16, 22).

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