La Sainte famille et les anges (détail), 1645, Rembrandt |
Marie et Joseph ne sont pas saints
pour avoir fait des choses extraordinaires.
Les stylites ne sont pas saints pour
avoir vécu sur une colonne ; Jeanne d’Arc
ne fut pas canonisée pour avoir, avec ses soldats, délivré
la France ; Bernadette, pour avoir vu la Vierge Marie à
Lourdes ; Thérèse de Lisieux ne fut pas déclarée
docteur de l’Eglise parce qu’elle entrait au carmel à
l’âge de 15 ans.
L’existence
la plus héroïque ou la plus méritante ne fait pas la sainteté.
L’Eglise reconnaît la sainteté
de ses enfants, non pas à leurs performances spirituelles, leur mortification,
leurs vertus morales ou leur dévouement, mais parce qu’ils
ont accompli à la perfection la volonté
du Seigneur dans leur cadre de vie.
On dit parfois que les saints sont
plus admirables qu’imitables. Ce n’est pas exact. Marie et Joseph ne sont
pas saints pour avoir fait des choses extraordinaires, mais pour avoir accompli
humblement, fidèlement et avec une parfaite charité,
la volonté du Seigneur là où
ils se trouvaient. Leur sainteté est sans éclat. Ils se sont sanctifiés
dans la vie ordinaire à Nazareth et au contact de leur enfant. Oui, plus un
saint est proche du Seigneur, et plus il rayonne sur le monde. Et nul n’a
été aussi proche du Verbe Incarné
que Marie, sa mère, et que Joseph, son père
nourricier.
Telle la lune qui rayonne sur terre de
la clarté qu’elle reçoit de l’astre solaire, la sainteté
de l’un et de l’autre s’est diffusée à partir de la transparence de leur cœur
totalement irradié au contact de Jésus, leur enfant. La lumière
divine n’a rencontré en eux aucun obstacle qui la retienne, aucune opacité
qui la ternisse.
Monseigneur Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon
Extrait de l'homélie en la fête de saint-Joseph le 19 mars 2011 à
Cotignac.
cité par mariedenazareth.org, en ligne
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