11 novembre 2012

VATICAN II 50 ANS APRÈS



Basilique Saint-Pierre-de-Rome


50 ans après le concile Vatican II, le débat sur l'avenir de l'Église catholique s'enflamme à nouveau.
L'Église est appelée à relever un défi et à aller de l'avant. Ayons donc le courage d'attiser les braises sous la cendre. Le Christ lui-même décrivait ainsi sa mission: "Je suis venu jeter un feu sur la terre. Comme il me tarde qu'il soit déjà allumé!" Lk 12, 49. (...)
Que tant de gens aient peine avec l'Église ne relève pas de la foi elle-même mais de l'agitation alentour. La situation de l'Église est dramatique, les faits le montrent clairement. Mais le problème n'est pas de l'ordre du nombre. Le véritable problème le voici: Le feu manque!  Le dialogue n'est presque plus possible entre conservateurs et progressistes qui se reprochent mutuellement leur infidélité à l'Église. 
Il n'est pas question de s'adapter à l'esprit du jour, mais de prendre conscience de l'Esprit de nos jours, d'aimer l'homme d'aujourd'hui et de lui apporter l'Évangile.  Il est là question de fidélité et non  de sauvegarder une forme extérieure. Il nous faut entendre ce que Dieu veut nous dire et puis passer aux actes. En cela nous pouvons nous épauler mutuellement. (...)  Le bienheureux Jean-Paul II disait:  "Nous ne sommes pas sur terre pour entretenir un musée, mais pour cultiver un jardin de fleurs."
Le concile Vatican II nous a laissé une Église où les croyants étaient tous ensemble en recherche. Est-ce encore le cas 50 ans après? Les problèmes sont, d'évidence, encore et toujours à l'ordre du jour?  Ils le resteront tant qu'ils n'auront pas été résolus. (...)
Invoquons l'Esprit-Saint qui a inspiré Vatican II, signe d'Espérance! 

Martin Werlen, Abbé d'Einsiedeln, membre de la Conférence des évêques de Suisse 
"Andere Wege sind möglich"  (extraits)
in Der Sonntag, hebdomadaire national suisse, 11 novembre 2012
traduit de l'allemand

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