5 octobre 2012

"COMMUNION DES SAINTS?"



Cathédrale de Chartres, 13° s.

Chacun doit donc se convertir plus radicalement à l'Évangile et, sans jamais perdre de vue le dessein de Dieu, il doit changer son regard. Par l'œcuménisme, la contemplation des « merveilles de Dieu » s'est portée sur des champs nouveaux, où Dieu Trinité suscite l'action de grâce : la perception que l'Esprit agit dans les autres communautés chrétiennes, la découverte d'exemples de sainteté, l'expérience des richesses illimitées de la communion des saints, la mise en relation avec des aspects insoupçonnés
de l'engagement chrétien.
Corrélativement, la nécessité de la pénitence a été aussi plus largement ressentie ; on prend conscience de certaines exclusions qui blessent la charité fraternelle, de certains refus de pardonner, d'un certain orgueil, de l'enfermement dans la condamnation des « autres » de manière non évangélique, d'un mépris qui découle de présomptions malsaines. Toute la vie des chrétiens est ainsi marquée par la préoccupation œcuménique et ils sont appelés à se laisser comme former par elle.

Bienheureux Jean-Paul II
Encyclique « Ut unum sint"
 in "l' évangile au quotidien", en ligne

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La réponse à la question tient, me semble-t-il, dans ce petit fragment du Credo que nous prononçons souvent sans trop y réfléchir: "Je crois à la communion des saints". Comme beaucoup d'expressions anciennes, elle est piégée; les mots ici ne signifient pas ce qu'ils ont l'air de signifier.
Les saints sont les chrétiens, tous les chrétiens, de tous les temps et de tous les lieux, vivants ou morts, tous ceux que le Seigneur a rappelé à lui; les "saints" de la communion des saints sont donc vous et moi, et nos proches, et nos enfants, et ceux dont nous allons fleurir la tombe et tous ceux qui nous ont précédés et nous ont depuis des siècles transmis l'Évangile.
La "communion" est le lien invisible d'amour, de foi, d'espérance qui nous relie, particulièrement nous  qui sommes dans cette vie et ceux qui sont dans l'autre. Il n'y a pas, depuis la Résurrection du Christ, de barrière infranchissable à notre prière ni à la prière de ceux qui nous aiment, vivants ou morts, pour nous. Ils nous aiment comme nous les aimions, ils se tiennent devant le Seigneur pour nous, prédécesseurs et intercesseurs.
L'amour passe par la mort: tel est le coeur de notre foi, telle est la communion des saints.

Frère Yves Combeau, o.p.
in Bulletin "Le Jour du Seigneur", oct.-nov. 2012



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