24 septembre 2014

TU ES LA JOIE DE DIEU !






Jésus bénit les enfants et les embrasse. Il les cite en exemple, sans doute à cause de leur capacité d’accueillir la vie, d’ouvrir leur esprit et leur cœur à la nouveauté, au mystère, de vouloir grandir, de se projeter dans le futur, de rêver l’impossible, de croire l’incroyable, de poser les bonnes questions, de communiquer simplement, sans les peurs et les sous-entendus qui faussent trop souvent les relations entre adultes, de recevoir l’affection des grands et de leur offrir la leur.
Matthieu et Luc nous rapportent la plus jubilante prière de Jésus. Luc nous dit qu’il exulte de joie dans l’Esprit et s’écrie: «Père, je te couvre de louange, parce que tu as caché cela aux savants et aux habiles et que tu l’as dévoilé aux petits!» Les petits ont des antennes pour capter les mystères divins. Contrairement aux raisonneurs. Jésus se reconnaît en eux. Nul n’est plus petit que lui dans l’amour immense du Père, nul n’est plus confiant, nul n’est plus blotti dans le cœur universel de Dieu. Nul n’est plus grandi de cette petitesse.
Parmi les joies de ma vie de prêtre, je garde précieusement celles qui me sont venues du contact pastoral avec les enfants et les adolescents, notamment les blessés de la relation, riches de leur besoin d’être aimés, reconnus, appelés. Et de leur fantastique capacité de répondre aux appels qui touchent leur cœur.
 Quand j’accompagne des adultes, je constate aussi combien l’esprit d’enfance se trouve encore en eux, comme une attente, une braise prête à flamboyer quand un souffle pur parvient jusqu’à elle.
 Je me nourris aussi des réflexions et du témoignage des saints et des saintes. Au cœur des méditations les plus profondes et des actions les plus éclatantes, c’est toujours une foi simple de tout-petit que je sens vibrer.
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Michel Salamolard, prêtre à Lausanne
cath.ch Portail catholique suisse

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Il nous est impossible de décider de la valeur d'une personne à partir de la condition dans laquelle les circonstances l'ont placée. Qu'est-ce qui se cache sous ce qui se voit ? Quels regrets ? Quels désirs ? Quelles frustrations ? Quelles générosités ? Dieu seul le sait, mais ce qui commande tout le reste est l'ouverture au changement, au déplacement auquel nous invite toute rencontre. Voyant la justice de Jean et entendant ses paroles, les publicains et les prostituées ont bougé mais les chefs des prêtres et les anciens, pourtant professionnels de l'accueil de la Parole, ne sont pas allés "travailler à la vigne". Conclusion : ne nous installons pas dans le déjà-là, mais soyons prêts à partir pour cet ailleurs que figurait déjà la terre promise et que nous appelons le "Royaume", toujours à venir.

Marcel Domergue, jésuite
croire.com

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Le croyons-nous seulement ? Toute cette longue histoire, depuis le modelage de chaque tournesol, et le tissage de chaque nuage, depuis la création de l’homme, cheveu après cheveu, beau comme son Dieu, jusqu’au banquet des noces éternelles où chacun, oui chacun, toi, moi, a une place tout près du Fils unique, toute cette longue histoire est une histoire de fiançailles, de noces et de joie, entre le Dieu du ciel et sa création.
Nous sommes la préférence de Dieu. Nous sommes la joie de Dieu. Et la tristesse vient de ce que la plupart de nos contemporains ne l’entendent pas, car nous ne savons pas leur dire avec des mots qui les réveilleraient. Peut-être aussi parce que nous ne le croyons pas assez.
Toi, mon frère, ma sœur, qui me lis dans la nuit ou la peur, tu es le diadème de Dieu, comme moi, avec moi. Toi qui te crois indigne, tu es la fierté du Père, comme nous tous. Pour toujours, Dieu s’est fait homme et il est avec toi, avec nous. Pour toujours, même dans l’affront, même dans les procès iniques, mais dans la faute, même dans la mort, même jusque dans les enfers, il reste avec toi, avec nous, pour nous emmener, un par un, par la main, au festin promis. « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés » (*).
Oui, le roi de pauvreté couronné d’épines fait de nous des princes. Il est près de nous comme le fiancé près de celle qui l’aime, confiant et sûr de son amour. Dieu ne doute pas de nous. Bouleversante confiance qui fonde notre foi. Qui que tu sois, d’où que tu viennes, notre Dieu croit en toi. Jette-toi dans ses bras!

*  Évangile selon saint Jean, chapitre 17, verset 12

Anne Lécu, dominicaine, médecin de prison
Signe dans la Bible





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