24 octobre 2012

« OÙ DONC EST LEUR DIEU ? » Psaume 113 b





Comment savoir qui nous servons ? C’est assez simple: le serviteur finit par ressembler à son maître. Si nous devenons muets, sourds, aphones et anosmiques, anesthésiés et immobiles, c’est que nous avons oublié le vrai Dieu. Et que nous sommes morts. Car les morts ne louent pas le Seigneur. Mais si nous bénissons le ciel, la terre, et ses habitants, et si nous disons du bien de ceux-là qui pourtant disent du mal de nous, oui, nous sommes vivants !
Il n’y a que toi Seigneur, qui nous apprennes ce langage: entendre, sentir, marcher avec toi, sans faiblir.  Ton langage, ô Dieu, qui crée en parlant, qui fait ce qu’il dit :  « Lève-toi », « Va en paix », « Que la lumière soit », « Gardez courage, moi j’ai vaincu le monde », ce langage est le bouclier des vivants, le sol du monde, notre maison. Oui, ton langage, ta parole, ton verbe, est notre maison, notre terre nourricière, notre potager. Et nos mots peuvent devenir pour qui te cherche, le goût, le toucher, le nectar de nos fêtes et le parfum du petit matin. Seigneur, apprends-nous à parler ! Apprends-nous à bénir ! Apprends-nous la présence, cette qualité d’être qui rehausse toute pâleur, et nous aide à renoncer aux idoles toutes mortes déjà avant même d’être nées.
Apprends-nous à te ressembler, toi qui es le Dieu des vivants !

Méditation by Soeur Anne Lécu, dominicaine
in Psaume dans la Ville, en ligne 

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