« C’est la vie qui gagne, dites-vous ? Vous rêvez ! »
Quand un deuil cruel nous frappe, nous ne pensons qu’à la perte de l’être aimé, et nous disons que penser à autre chose, vivre à nouveau, se réjouir, c’est trahir son souvenir. C’est aussi le cas avec nos échecs : un amour qui a mal tourné, un projet professionnel qui a foiré, ce monde qui va si mal et que nous n’arrivons pas à changer. « C’est la vie qui gagne, dites-vous ? Vous rêvez ! »
Mais Jésus insiste : « Avez-vous quelque chose à manger ? » Bien sûr, plusieurs d’entre eux étaient pêcheurs de métier. Alors, ils partagent un peu de poisson, et - dit le texte : « il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures ». C’est donc vrai, la mort n’a pas eu le dernier mot, la vie a gagné.
Si les disciples sont chargés d’en être les témoins c’est parce que ce drame les a broyés, mais ils en sont sortis. La joie de la Résurrection est à la mesure des échecs et des drames dont nous émergeons, avec la grâce de Dieu. Dans nos histoires humaines aussi, la vie peut gagner. Osons suivre le Christ sur ce chemin de Résurrection.
Fr. Jean-Jacques Pérennès, dominicain
prierdanslaville.org
*****
Les efforts de l’homme ne suffisent pas si la grâce n’opère en lui. En fait, la pédagogie divine passe par nos nuits sans rien prendre. Il faut que nous fassions, comme les apôtres, l’expérience de notre petitesse, de notre incapacité pour nous tourner vers Celui qui peut tout. Il nous est cependant nécessaire d’expérimenter les nuits de labeur infructueux, de supporter l’échec afin de ne plus jeter les filets sans que le Christ ne nous indique où et quand nous devons pêcher.
Fr.Patrick-Dominique Linck, dominicain
prierdanslaville.org
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire