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« Parole de fin silence « - aventdanslaville.org
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Comme dans un film avec des flash-backs, nous voilà dans le secret de la rencontre entre Marie et l’ange ; témoins sans voix de ce que fait le souffle de Dieu quand il est reçu. À force de vivre ces derniers jours au rythme des annonciations, nos oreilles ont commencé à s’habituer au son de la voix de Dieu. Il n’y a là ni tremblement de terre, ni feu, ni tempête, mais une femme, visitée par un ange à la voix de fin silence, qui lui annonce : « L’Esprit saint viendra sur toi. »
On retrouvera cette femme, tout à la fin de l’Évangile selon Jean, debout, auprès de son Fils crucifié, à l’heure où il remettra l’Esprit. Et c’est parce qu’elle sera là à la dernière heure qu’elle est là dès la première heure. Debout dans la nuit, peut-être prie-t-elle encore son Dieu comme au premier jour : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Marie, d’un bout à l’autre de sa vie si discrète, nous apprend l’Esprit. Elle nous apprend qu’il n’y a rien de plus charnel que l’Esprit, qu’il est en nous la condition de notre incarnation, et qu’il suffit de l’accueillir pour ce qu’il est : l’humble vie de Dieu, qui frappe à la porte avant d’entrer.
Elle nous apprend que si elle a entendu le bruissement des ailes de l’ange et répondu « oui » à ce souffle de fin silence, nous pouvons tous en faire autant. Elle nous apprend que cet Esprit n’a pas de frontière, qu’il parle toutes les langues. Elle nous apprend que cet Esprit, c’est la présence même de Dieu, lorsqu’il se fait chair, la douceur même de Dieu au creux de nos entrailles quand nous le laissons nous enfanter.
Soeur Anne Lécu, dominicaine, médecin de prison
Méditation sur l’annonciation 20/12/2017
avent.retraitedanslaville.org
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Saint Joseph écoute tant et si bien qu'il ne parle pas. Il entend et la parole entendue le met en mouvement. N'en est-il pas ainsi de toute parole entendue vraiment? Une parole qui, tout à coup, d'un seul coup, est réponse à nos questions, à nos peurs, nos errements. Elle trace la route, cette parole-là. Matin du premier jour.
On retrouvera cette femme, tout à la fin de l’Évangile selon Jean, debout, auprès de son Fils crucifié, à l’heure où il remettra l’Esprit. Et c’est parce qu’elle sera là à la dernière heure qu’elle est là dès la première heure. Debout dans la nuit, peut-être prie-t-elle encore son Dieu comme au premier jour : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Marie, d’un bout à l’autre de sa vie si discrète, nous apprend l’Esprit. Elle nous apprend qu’il n’y a rien de plus charnel que l’Esprit, qu’il est en nous la condition de notre incarnation, et qu’il suffit de l’accueillir pour ce qu’il est : l’humble vie de Dieu, qui frappe à la porte avant d’entrer.
Elle nous apprend que si elle a entendu le bruissement des ailes de l’ange et répondu « oui » à ce souffle de fin silence, nous pouvons tous en faire autant. Elle nous apprend que cet Esprit n’a pas de frontière, qu’il parle toutes les langues. Elle nous apprend que cet Esprit, c’est la présence même de Dieu, lorsqu’il se fait chair, la douceur même de Dieu au creux de nos entrailles quand nous le laissons nous enfanter.
Soeur Anne Lécu, dominicaine, médecin de prison
Méditation sur l’annonciation 20/12/2017
avent.retraitedanslaville.org
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Saint Joseph écoute tant et si bien qu'il ne parle pas. Il entend et la parole entendue le met en mouvement. N'en est-il pas ainsi de toute parole entendue vraiment? Une parole qui, tout à coup, d'un seul coup, est réponse à nos questions, à nos peurs, nos errements. Elle trace la route, cette parole-là. Matin du premier jour.
Une parole pourtant parfois déjà lue, entendue souvent, mais qui, en cet instant, parle, nous parle, personnellement. Une parole qui ouvre les yeux. Les artistes du Moyen-Age ne s'y trompaient pas qui représentaient Joseph en songe yeux grand ouverts, la tête reposant sur la main. (...)
Jésus fait de nous ses frères. Par eux Dieu nous parle, en aujourd'hui. Nous parle même par ceux qui,
comme Joseph ne disent rien. Leurs vies, leurs actes, choisis ou subis, parlent pour eux. Parole faite chair d'hommes, en errance, en souffrance, en chemin. Parole qui se donne à voir, comme elle se laisse entendre.
comme Joseph ne disent rien. Leurs vies, leurs actes, choisis ou subis, parlent pour eux. Parole faite chair d'hommes, en errance, en souffrance, en chemin. Parole qui se donne à voir, comme elle se laisse entendre.
Parole qui en cet instant où elle nous rejoint pénètre notre chair, est engendrée en nous. Ne fait plus qu'un avec nous. Nous sauve et nous libère. Elle est Emmanuel, Dieu-avec-nous.
Par Audrey, internaute le 18/12/2017
Extrait de la méditation « Tout ce que Dieu touche est neuf «
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Ce matin cette annonciation sur fond de fin silence me donne un coup à l’estomac. (...) Sans être rabat-joie, je sais qu’en moi de l’allégresse peut cohabiter avec la peine. Je porte la marque de celles et ceux pour qui Noël sera d’autant plus triste qu’ils ne peuvent entrer dans la joie. Dans ma crèche intérieure ce sera l’odeur de l’étable dans laquelle Dieu s’est fait l’un de nous ; dans une étable cela ne sent pas toujours la rose ! On peut venir à la crèche avec de la tristesse ! Que Joseph puisse être l’hôte silencieux et bienveillant de celles et ceux qui pourraient se sentir exclus de cette joie de Noël. Que sa présence soit un baume sur leurs douleurs. Que la main qu’il leur tend soit une douceur guérissante du sentiment d’être si seuls. Il y une place pour toute personne à la crèche ! On peut pleurer de tristesse devant l’enfant Dieu sans que ce soit un péché ! La famille du ciel se tient là et veille, comme Dieu, attentive à nos cris.
Par Vivino61 le 20/12/2017
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