"Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré." Jean 21,1-11
Huit convives, cent cinquante-trois gros poissons. Je n’ai jamais été doué pour les proportions, mais ça me semble tout de même beaucoup. Comme à Cana, où Jésus, plutôt que de fournir les quelques bouteilles suffisantes pour finir le repas, s’était cru obligé de changer en vin des centaines de litres d’eau (*). Alors certes, Jésus est un convive utile et plein de ressources, mais il est tout de même un peu excessif. On ne lui en demande pas tant. Ne pourrait-il pas se contenter du nécessaire ?
Au fond, nos demandes à Dieu sont généralement assez modestes : la paix dans le monde, le bonheur de ses enfants, un peu de charité pour supporter sa belle-mère ou une place de parking au bon moment. Et il s’obstine à nous donner bien plus que cela : à se donner lui-même. À nous donner son Esprit qui vient habiter en nous et faire de nous ses fils et ses filles, qui nous fait entrer dans la vie même de Dieu. Au fond, il n’a rien d’autre à nous donner que lui-même, parce qu’il veut nous donner le meilleur. Et ce don dépasse infiniment tout ce que nous demandons, tout ce que nous imagions, avec un excès à côté duquel cent cinquante-trois gros poissons pour huit convives paraissent finalement un arrangement assez raisonnable.
Jésus donne avec excès pour nous apprendre à demander comme il faut, à prier selon le cœur de Dieu, à la mesure du cœur de Dieu : demander énormément, demander à la folie, quitte à oublier les politesses dont on ne s’embarrasse pas quand on aime. Demander toujours plus, toujours mieux. Alors nous nous préparerons à recevoir celui qui seul peut combler nos cœurs en quête d’infini.
* Évangile selon saint Jean, chap 2, versets 1-19
Frère Adrien Candiard, dominicain
couvent du Caire
Signe dans la Bible
méditation sur Jean 21,1-11
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Dans ce passage nous trouvons un enseignement important sur la foi. Avoir la foi, c’est faire confiance à Dieu, quelle que soit la situation où nous soyons, quelle que soit la chose qu’il nous demande de faire. Logiquement, Pierre n’aurait pas dû aller de nouveau essayer de prendre du poisson, il était le pécheur chevronné, pas Jésus. Mais, sur sa parole, il l’a fait. La foi nous emmène parfois dans des terres inconnues, nous demande parfois de faire des choses que nous ne comprenons pas.
Il y a en effet dans notre foi plusieurs choses que nous ne pouvons pas comprendre : le mystère de la Trinité, un seul Dieu et trois personnes ; l’Incarnation du Fils ; sa conception virginale. Mais cela n’est pas tout. Car la foi nous touche aussi personnellement. Dans notre vie il y a des événements, des rencontres, des souffrances, que nous ne pouvons pas expliquer, dont nous ne voyons pas le sens, la raison. C’est là que la foi nous touche dans notre vie. La vraie sagesse de vie consiste en effet à se laisser guider par la foi. Celui qui s’abandonne dans les mains de Dieu, c’est celui-là qui vit pleinement la foi.
catholique.org
extrait de méditation sur Luc 5,1-11
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LE MYSTÈRE DES 153 POISSONS
Le chapelet peut être comparé à un filet de pêche. Quand nous avons récité un rosaire traditionnel, soit 153 Ave Maria (...), nous avons imité les premiers apôtres du Christ qui ramènent sur la rive les 153 poissons de la pêche miraculeuse décrite à la fin de l'évangile de Jean. Le récitant du chapelet est en fait un apôtre, un pêcheur d'âmes!
François Granger, journaliste
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