3 août 2014

JEAN-BAPTISTE







Le pape a souligné « trois vocations en un homme » [Jean-Baptiste] - « préparer, discerner, laisser grandir le Seigneur en diminuant soi-même » - trois vocations qui sont « la vocation du chrétien ».
Un chrétien ne s'annonce pas soi-même, il annonce un autre, il prépare le chemin à un autre : au Seigneur ». « Comme Jean-Baptiste disait : "Je suis seulement une voix pour préparer la route au Seigneur". C'est la première vocation. 
Deuxième vocation : « Un chrétien doit savoir discerner la vérité de ce qui semble la vérité mais qui ne l'est pas : c'est un homme de discernement. » Ainsi Jean-Baptiste a dû « discerner entre de nombreuses personnes qui était le Seigneur. »
Il a dû aussi témoigner de son discernement aux autres : « "Voici l'agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde". Les disciples regardèrent cet homme qui passait et le laissèrent aller... Le jour suivant Jean-Baptiste dit à nouveau : "C'est lui ! Il est plus digne que moi". Les disciples le suivirent. ».
Enfin, troisième vocation : « Un chrétien doit savoir s'abaisser pour que le Seigneur grandisse, dans le cœur et l'âme des autres ». La vie de Jean-Baptiste « a diminué », il « s'est abaissé jusqu'à s'anéantir lui-même, pour que grandisse le Seigneur ».
Cet abaissement peut prendre diverses formes. Pour le prophète, ce fut « non seulement l'obscurité de la cellule, mais l'obscurité du cœur » : « C'est l'étape la plus difficile de Jean car le Seigneur avait un style qu’il n'avait pas imaginé, à tel point que dans sa prison, il douta : "Me serai-je trompé ? Pourquoi le Messie a-t-il un style si simple ?". Comme c'était un homme de Dieu, il envoya les disciples lui demander : "Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?" ».
L'humiliation est double : l’humiliation de sa mort comme prix d'un caprice », et l'humiliation « de l'obscurité de l'âme ». Il est « seul » car il « s'est anéanti pour que le Seigneur grandisse ». Mais il a « le cœur en paix », a conclu le pape.

Homélie du pape François
zenit.org 24/06/2014

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L’histoire de Jean le Baptiste, malheureusement, se répétera de nombreuses fois après lui. De nombreux saints martyrs ont préféré se faire tuer que de renier la vérité, de renier les principes auxquels ils croyaient. En effet, celui qui croit en Dieu ne peut pas renier la loi de Dieu, l’enseignement reçu de Dieu, sans renier Dieu lui-même. Il n’est pas possible de séparer notre foi de notre vie et de ce que nous faisons et disons. Et parfois, quand les circonstances le demandent, il faut savoir condamner les actes mauvais, surtout quand un silence serait interprété comme une approbation.

Si la fin de la vie de Jean le Baptiste est dramatique, le témoignage à la vérité peut se faire dans des circonstances beaucoup plus ordinaires, où notre vie n’est pas en jeu. Et pourtant, dans notre monde, être fidèle à ce que l’on croit n’est pas facile. Combien de fois préférons-nous nous taire par peur du qu’en dira-t-on ? Sachons donc, comme Jean Baptiste, être fidèle à la vérité, en tout moment.

catholique.org
extrait de méditation quotidienne

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